de Thibault34 » Sam 17 Mai 2025 16:42
Rugbyrama : Pro D2 – Béziers s’offre un dernier récital pour clôturer sa saison face à Brive
Après une soirée prolifique en termes d’essais (13), Biterrois et Brivistes ont offert un récital offensif dans une rencontre débridée à la faveur des Héraultais (57-24). Devant une belle chambrée, l’ASBH a offert un dernier succès à son public pour l’honneur tandis que les Corréziens pourront sagement envisager leur demi-finale à domicile lors de la phase finale prochainement.
Qu’il était loin le contexte bouillant du barrage de la saison dernière au Stade Raoul-Barrière entre les deux formations au mois de mai dernier. Depuis, deux trajectoires bien distinctes, entre des Biterrois sortis du peloton des qualifiables sur le fil et célébrant quelques joueurs sur le départ uniquement si l’on forçait le trait et des Brivistes terminant en trombe cet exercice, venus avec sa jeunesse, en prévision d’une demi-finale à domicile à préparer prochainement. Et les Corréziens démarraient le pied au plancher avec une concrétisation pleine de conviction de Railevu (0-7, 9e). La réplique biterroise ne tardait guère, avec Arroyo à la conclusion d’un maul de belle facture (7-7, 16e). Tuivaka relançait les visiteurs dans la foulée, suite à une belle course et une action d’envergure (7-14, 19e).
La rencontre était débridée, avec des Héraultais bien décidés à disputer la moindre possession. Abescat était auteur d’un essai supplémentaire après un joli travail de Benoy au préalable (14-14, 23e). Les hommes de Pierre Caillet accéléraient leur contenu et n’hésitaient plus à jouer au large. Gonzalez d’abord après un travail des avants qui ont monopolisé la défense adverse (21-14, 26e), puis Reau sur son aile et un service éclair de Gontineac en bout de ligne (26-14, 35e). Alors que Raffy écopait d’un carton jaune pour une obstruction auprès de Lorre qui filait à l’essai (36e), les visiteurs réduisaient la marque sur un contre bien mené et une course rapide de Railevu qui s’offrait le doublé (26-19, 38e). Sept essais dans un premier acte ouvert à souhait, entre deux équipes avec la ferme intention d’envoyer du jeu.
De l’émotion et des essais
La suite ? Des essais à foison et des Biterrois prolifiques à souhait avec Van Bost (56e), Mailulu (63e), Courtaud (73e) et Eru (75e) ont donné une ampleur de tous les instants face à des Brivistes qui n’auront jamais fermé le jeu. Les Corréziens n’ont jamais fermé le jeu, bien au contraire, avec une jeunesse qui a su hisser son niveau de jeu par moments. Béziers a pu célébrer comme il se doit ses partants et notamment Chico Fernandes et Gabin Lorre devant les supporters ravis de cette conclusion.
Les Biterrois terminent sur une belle note ! Passé la déception d’une qualification qui aura échappé aux rouge et bleu sur ce sprint final, les Héraultais ont fait le travail pour s’offrir un dernier succès face aux Corréziens et honorer les festivités d’usage. Pour les hommes de Pierre Caillet, le gâchis était tout de même en toile de fond pour une formation qui sera restée parmi les six premiers presque l’intégralité de la saison. Une septième place qui nourrit d’immenses regrets en interne. Place désormais aux vacances et à un nouveau chapitre à écrire afin de se réinventer.
Les Coujoux ont semé les graines pour leur avenir ! Après un succès probant face à Grenoble la semaine dernière et une place assurée parmi les deux premiers, Pierre-Henry Broncan et son staff avaient opté pour une rotation massive avec l’intégration d’espoirs en devenir. Si le résultat n’était peut-être pas la priorité, le CAB a prouvé sa profondeur d’effectif et préparé ainsi sereinement la demi-finale à venir dans une quinzaine de jours. Le Stadium sera en ébullition pour recevoir le vainqueur du barrage entre Montauban/Colomiers. Une autre paire de manches assurément pour accéder au Top 14.
Rémy Rugiero
Rugbyrama : Pro D2 – "Quand j’ai appris que j’étais titulaire, je suis resté scotché mais j’ai vite basculé" : explique Hugo Aubry (Béziers)
Aligné avec son compère de l’équipe espoir de l’ASBH Hugo Camacho à la charnière face à Brive, Hugo Aubry a réalisé une prestation solide dans l’animation offensive et la conduite du jeu. Une promesse pour l’avenir que raconte l’international portugais.
Hugo, comment avez-vous vécu cette soirée avec cette première titularisation vous concernant ?
Il y a beaucoup d’excitation, c’était ma première titularisation effectivement, j’avais vraiment à cœur de faire un bon match. En plus pour ma part, cela faisait un an et demi que je n’avais pas gagné en Pro D2 et cela fait trop plaisir. Autour de moi, j’avais des joueurs d’expérience et j’ai suivi le wagon tout simplement.
Votre association avec Hugo Camacho a facilité forcément la donne au coup d’envoi ?
Forcément, avec Hugo on se connaît par cœur. On joue aussi ensemble avec la sélection du Portugal, et on a le même style de jeu, à savoir mettre du gaz et de la vitesse. On s’était dit tous les deux qu’on voulait vraiment bien finir la saison. Sans remords, sans regrets et de tout lâcher.
Comment avez-vous vécu l’annonce de votre première titularisation de la saison cette semaine ?
J’étais un peu surpris, je suis revenu de blessure au genou depuis seulement trois semaines. J’avais repris avec les espoirs, et je me sentais bien aux entraînements. Le jour de la composition de l’équipe, j’étais un peu scotché ! Il a vite fallu enchaîner, je voulais me montrer et les leaders m’ont bien guidé par la suite.
"Envie de croquer un maximum la saison prochaine"
Quoi de mieux qu’un match aussi débridé pour prendre ses marques ?
C’est plaisant, c’est clair. Le mot de la semaine étant de jouer notre rugby. On l’a plutôt bien fait face à Brive, de lâcher les chevaux en quelque sorte. Batailler dans les couloirs avec les trois-quarts, on a des mecs qui transpercent le milieu de terrain et qui vont très vite. C’était féroce en face, on n’a pas bégayé là-dessus.
Quel bilan tirez-vous de votre saison et qu’avez-vous envie d’apporter sur la suivante ?
Je suis assez content quand même, alors que je n’ai pas beaucoup joué. J’ai côtoyé des joueurs avec une grande expérience, comme Samuel Marques, Charly Malié, Watisoni Votu, Tim Nanai-Williams et bien d’autres. J’ai appris et je savais qu’il fallait être patient. L’année prochaine, bien sûr, j’ai envie de croquer un maximum, mais ce n’est pas moi qui décide.
Quand vous avez signé à Béziers, vous arriviez dans un club qui sortait d’une phase finale. Pas trop déçu de ne pas y participer cette saison ?
Forcément, après la saison qu’on réalise dans l’ensemble. Béziers est une grosse écurie, tout le monde repense à ce barrage qui a eu lieu l’an passé. Cela ne s’est pas joué à grand-chose cette année, il faut repartir de l’avant et l’année prochaine, ça le fera.