https://www.rugbyrama.fr/2025/10/10/pro ... SISSzopqlkReprésentant du fonds d’investissement Strangford Capital Limited qui a racheté l’ASBH en novembre 2024 et actuel dirigeant du club, Saul Loggenberg s’est prêté au jeu des questions sur l’actualité des rouge et bleu, les coulisses et les projets à venir.
Quel est votre rôle au sein du club aujourd’hui ?
Je ne cherche pas à être très visible, et je préfère laisser les joueurs jouer à l’évidence. J’ai été consulté par les deux présidents (Bob Skinstad et Andrew Merthens), en m’expliquant qu’il y avait une énorme opportunité dans le Sud-Est de la France afin de gérer un rachat pour eux dans le rugby. Je suis leur conseiller aujourd’hui, et s’ils sont souvent à l’extérieur du club, les structures mises en place font que cela se passe très bien. Maintenant, on cherche pourquoi il y a eu des blocages auparavant, et d’aider encore plus Johnny Howard tout en soutenant d’autres contreparties que l’on cherche. On fait tout ce que l’on peut pour chercher des grands sponsors. On avait pris le temps de comprendre et je crois que nous sommes en train d’être meilleurs.
Puisque l’on cite Andrew Merthens, est-il toujours au club et concerné par le projet de l’ASBH ?
Andrew reste encore un actionnaire, un président et un ambassadeur du club. Il a beaucoup de demandes le concernant, il habite à Paris avec sa famille. Humainement, il est incroyable et nous restons de bons amis. Il a demandé de chercher peut-être une solution s’il ne pouvait pas être toujours là. Cela dépend et il faut trouver des solutions et suivre les éléments juridiques comme faire une assemblée générale. On fera une annonce dès que nous aurons avancé sur le sujet.
Vous représentez également le fonds d’investissement Strangford Capital qui détient 75 % du club ?
Oui, il y a une structure et une association qui composent tout cela. Une autre facette représente les éléments fiscaux et juridiques pour amener les banques avec des fonds qui désirent s’investir dans un projet. Tout est clair vis-à-vis des instances françaises du rugby, avec des précisions sur les dirigeants, les directeurs et les actionnaires. Nous sommes passés dorénavant à des holdings, pour avancer dans notre idée qui n’a rien de commerciale.
Comment se porte le club financièrement ?
On est à l’aise, chaque saison comme vous le savez, il faut donner notre enveloppe budgétaire aux instances vers le mois de mars. On suit les règles de l’Autorité de Régulation, pour chaque étape de notre projet, et ils ont accepté tous les résultats de notre compte. Il y a beaucoup de joueurs avec des contrats longue durée, d’autres qui se termineront prochainement. Après tout cela, on fera la présentation de nouveaux projets car nous avons beaucoup investi dans l’association et les structures.
On ne va pas casser la banque pour une star du rugby
Avez-vous déjà avancé sur le prochain recrutement ?
On attend la fin du deuxième bloc du championnat pour y réfléchir, mais tous les éléments qui sont avec nous sont importants. On n’a pas encore rencontré d’autres joueurs avec qui nous pourrions travailler à l’avenir de toute façon. Puis on se doit de donner du respect, un certain environnement pour qu’ils puissent performer. L’actualité prochaine sera d’abord l’annonce d’une grande convention avec tous les villages autour de Béziers.
L’idée d’attirer une star ou un nom du rugby pour donner du relief à votre projet est-elle possible ou réalisable ?
Cela dépend humainement, car c’est très facile d’aller acheter un grand joueur, un grand nom avec un énorme ego. On ne va donc pas casser la banque pour bousculer le projet que l’on s’est fixé. Des agents nous envoient des profils de garçons en fin de carrière, cherchant une expérience française. On peut avoir aussi ce type de joueur dans notre effectif dès à présent, si on a confiance en notre structure, on ne brisera pas l’évolution d’un poste précis mais on regardera bien sûr les opportunités.
Seriez-vous toujours à Béziers la saison prochaine en tant que repreneurs ?
Absolument, c’est le cœur du message que l’on désire envoyer. On veut restaurer le lien entre la communauté des Biterrois et le club qui s’était un peu cassé. On avait perdu des relations trop importantes, et on ne peut pas toujours acheter chez les autres certaines choses. Le centre de formation est notre priorité, il y aura de bonnes nouvelles très bientôt. Protégeons nos jeunes joueurs, car c’est ainsi que l’on peut avancer vers des jours meilleurs.
Comment se passent justement les relations avec l’association du club après l’éviction de Christophe Chollet en tant que Directeur Général récemment ?
Elles sont incroyables, très proches je dirai même. La prochaine convention va être signée entre toutes les parties jusqu’en juin 2035. Plusieurs éléments de partage seront élaborés, des nouveaux systèmes pour gérer le futur de Béziers. On fera ce que l’on a promis, avec des gros tournois et c’est sûr que l’on va avancer ensemble.
Comment jugez-vous les débuts de l’entraîneur Rory Teague, arrivé sur le tard avant la préparation estivale ?
100 %, il reste. Il est au centre de notre réflexion, c’est quelqu’un de bien et d’incompris à la fois. Plein de gens ne le voient pas, mais il a un niveau du détail très poussé à chaque séance d’entraînement. Il faut le calmer parce qu’il n’est pas content d’être en Pro D2 ! Il fait vraiment avancer ses idées, on est tous ensemble et chacun fait en sorte que cela se passe du mieux possible sur le terrain.