de Bleu-Rouge » Ven 29 Aoû 2025 07:18
"Mettons du combat et le reste viendra", annonce Samuel Marques, le demi de mêlée de Béziers, avant le déplacement de l’ASBH à Biarritz
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Samuel Marques et les Biterrois savent que ce ne sera pas une partie de plaisir à Aguilera.Samuel Marques fait le point avant un match qu’il annonce rude, mais lors duquel ses coéquipiers n’entendent ne pas se laisser bousculer. Le combat sera au centre de ce duel programmé, ce vendredi 29 août, à 19 h.
Comment s’est déroulée votre semaine de travail avant ce premier match à Biarritz ?
L’était d’esprit a été très bon. Nous allons à Biarritz pour montrer notre détermination, afficher un beau visage. Même si nous savons que ce sera compliqué avec une belle équipe en face. Nous connaissons tous l’importance de ce premier match de la saison et nous avons beaucoup d’entrain et d’envie. Nous avons bien travaillé cette semaine. Il y a eu de la qualité dans le travail.
Y a-t-il encore des pistes d’amélioration dans votre jeu ?
Bien sûr et il y en aura encore pendant un moment. Nous avons axé le travail sur le combat lors de nos deux matches amicaux. Nous sommes montés crescendo dans ce secteur qui est la base du rugby. Je pense que nous sommes prêts. Il y aura toujours des fautes et des ballons tombés mais si nous mettons beaucoup de combat et de pragmatisme dans ce match à Biarritz, nous ne serons pas loin du compte. Mais je le répète, c’est une équipe performante avec un bel effectif.
Vous allez jouer sur un terrain synthétique. Ne va-t-il pas falloir le prendre en compte ?
Il faut, bien entendu, en tenir compte, comme il faut envisager le fait qu’il devrait y avoir une météo compliquée. Ce sera peut-être un jeu plus rapide avec plus de courses, mais nous sommes prêts physiquement et nous avons envie de répondre présent. Nous allons nous focaliser sur nous avant de regarder le jeu adverse.
Que vous a amené Rory Teague ?
Il est arrivé avec ses idées mais il veut s’appuyer sur notre jeu de mouvement. Il veut que nous déplacions le ballon. C’est un premier match de championnat et j’espère que les gens seront indulgents. Mettons du combat d’abord et le reste viendra.
Pro D2 : à Béziers, une page se tourne et le rugby biterrois entre dans une nouvelle ère
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Les Biterrois, ici en amical contre Narbonne, entrent dans une nouvelle ère.
D’autres dirigeants, un changement entraîneur, d’une partie du staff… C’est une ASBH nouvelle version qui attaque sa saison ce vendredi 29 août à Biarritz (19 h). Un gros morceau d’entrée de jeu pour un Béziers ambitieux qui conserve son noyau dur de joueurs mais n’augmente pas son budget prévisionnel, certains partenaires ayant notamment retiré leur participation financière. Présentation.
L’ASBH est entrée dans une nouvelle ère et a pris des accents anglo-saxons. Une page de son histoire s’est tournée en novembre 2024. L’arrivée à la tête du club des ex-internationaux Robert Skinstad et d’Andrew Mehrtens et de l’ex demi de mêlée biterrois Johnny Howard, rapidement devenu omniprésent au sein du club et désormais directeur du rugby, a totalement rebattu les cartes après quatre ans de présidence de Jean-Michel Vidal.
"Wait and see"
S’attachant, en premier lieu, "à observer" (wait and see), les nouveaux chefs de file du club de rugby biterrois, représentants du fond d’investissements irlandais Strangford Capital, ont pris le parti de faire table rase du passé, en fin de saison : exit l’entraîneur Pierre Caillet, la grande majorité de son staff, et arrivée d’un nouveau coach, avec le britannique Rory Teague.
S’étant rapproché de l’association ASBH, les repreneurs ont aussi confié les rênes du centre de formation à Christophe Chollet, qui officiait jusqu’alors en tant que directeur sportif du secteur amateur : "C’était non négociable, expliquait, il y a une dizaine de jours, Johnny Howard en songeant à ce rapprochement. L’association en rêvait et avait même déjà plusieurs projets depuis des années qui n’avaient pas été mis en place."
Un vivier d’Espoirs
Côté effectif, le noyau dur de l’équipe a été conservé, dont la majorité des éléments cadres, comme Samuel Marques, Clément Doumenc, Clément Ancely… Onze joueurs ont toutefois quitté le club à l’intersaison, dont l’arrière Gabin Lorre qui fait désormais le bonheur de Lyon. Cinq recrues ont été annoncées, mais l’ASBH compte aussi sur son vivier de jeunes Espoirs, dont une majorité de Sud-africains ayant rejoint le centre de formation à l’intersaison.
Budget revu à la baisse
Au niveau du budget, en début d’été, le co-président Bobby Skinstad avait annoncé qu’il grimperait "au-delà de 10 M€". Il est de 9,489 M€ et demeure donc quasiment égal à ce qu’il était la saison écoulée. Les repreneurs payent, peut-être en grande partie, le retrait de certains partenaires n’ayant pas apprécié leurs méthodes de travail. Ils leur reprochent notamment l’éviction de Pierre Caillet et leur manque de communication pendant des mois.
En fin de saison dernière, ils avaient d’ailleurs été une vingtaine à pousser un coup de gueule, menaçant de retirer leur aide financière. Au total, leur contribution s’élevait à environ 600 000 €. Certains ont finalement remis la main à la poche. D’autres, non : "Je n’ai toujours pas eu de nouvelles de qui que ce soit du club, regrette l’un d’entre eux qui suivait l’ASBH depuis des années et a décidé de jeter l’éponge. Je vais aider d’autres clubs, même si je reste au soutien des joueurs."
Le Département réduit sa participation
Le Département était aussi monté au créneau par la voix de son vice-président Philippe Vidal : "Lors de la présentation des repreneurs en novembre 2024, nous n’avions même pas été invités. Depuis, nous avons rencontré le président Bob Skinstad, Christophe Chollet, le nouveau directeur du centre de formation, et Eric Freitas, le président de l’association. Bob Skinstad s’est d’ailleurs excusé. Ils m’ont aussi expliqué ce qu’il s’est passé avec Pierre Caillet. Le dialogue a été renoué. Nous continuerons à aider le club. Mais le Département a réduit toutes ses participations aux clubs sportifs quels qu’ils soient. Ce sera donc aussi le cas pour Béziers. Nous ne prendrons plus de loge au stade. Nous continuerons toutefois à acheter des places lors des matches pour les écoles de rugby ou encore les pompiers. Cette aide sera votée en octobre. Ce que nous souhaitons, c’est la réussite du club. Même si nous pouvons être inquiets sur certains aspects…"
De leurs côtés, les repreneurs se montrent particulièrement sereins et ont déjà rallié à leur cause de nouveaux partenaires. Ils ne cachent pas ne pas avoir encore abattu leurs atouts financiers. Si l’on en croit leur objectif majeur, soit la montée en Top 14 d’ici cinq ans, cela doit être le cas. Mais en attendant, il va falloir passer le cap de cette saison, financièrement bien entendu, mais surtout, sportivement. En commençant par un gros défi ce vendredi à Biarritz (19 h).
Les équipes :
BÉZIERS : Koevort- Courtaud, Plazy, Recor, Reau- (o) Dreuille- (m) Marques- Ancely, Pauta, Doumenc (cap.) – Eru, Benoy – Judge, Lalevée, El Maslouhi.
Remplaçants : Boulassel, Arroyo, Gayraud, Koen, Anon, Tuimaba, Abescat, Rasamoelina.
BIARRITZ : Jaminet – Kibirige, Morgan, Laborde, Acebes (Cap.) – (o) Selponi- (m) Lesgourgues- Placines, Du Preez, Hébert- Fa’Aselele, Fortuin- Samaran, Martinez, Mur.
Remplaçants : Sonzogni, El Fakir, Dyer, Taofifenua, Retière, Even, Hourcade, Pirlet.
ASB : "PATRIMOINE IMMATÉRIEL DE BÉZIERS" !
CE qui ne tue pas rend plus fort".
"La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque fois"!