de Bleu-Rouge » Sam 12 Avr 2025 08:15
Ses troubles de la mémoire, sa barbe, son train de vie, sa fierté, Dominici… ce qu’il faut retenir des confidences de Sébastien Chabal
Dans le podcast Legend diffusé le 9 avril, l’ex-international de 47 ans a révélé n’avoir "aucun souvenir d’une seule seconde d’un match de rugby", évoquant les risques mentaux et physiques liés à sa carrière. Il s’est aussi exprimé avec émotion sur la fragilité psychologique de son ami Christophe Dominici, disparu en 2020.
Symbole du rugby français depuis la Coupe du monde 2007, Chabal revient sur son image devenue iconique, qu’il juge d’abord involontaire. Il aborde aussi son rapport à la célébrité, sa vie de famille et l’éducation de ses filles, qu’il veut éloignée du luxe.
Retraité depuis 2014, Chabal est devenu entrepreneur avec succès, notamment en rachetant la marque Ruckfield en 2019. Dernier projet en date : un partenariat avec le Nîmois Joannes Richard autour de burgers gourmets servis chaque premier mercredi du mois.
Les révélations de Sébastien Chabal sur son état de santé ont choqué tout le monde : les médias, les athlètes et le public. Le rugbyman de 47 ans a avoué n’avoir "aucun souvenir d’une seule seconde d’un match de rugby que j’ai joué", au micro de Guillaume Pley, dans le podcast Legend, ce mercredi 9 avril.
"On le savait tous que ça pouvait arriver"
La santé c’est bien évidemment le corps, mais aussi l’esprit, un sujet parfois tabou dans le sport. Même si Chabal ne s’étale pas trop sur sa santé mentale, celle de Christophe Dominici, mort en 2020, est évoquée.
Dans un moment d’émotion intense, les yeux humides et la voix hésitante, le rugbyman se confie : "Je pense qu’on le savait tous que ça pouvait arriver avec Christophe. Parce que c’était quelqu’un de fragile, qui aimait les gens, qui rigolait, mais qui avait cette lourdeur et cette souffrance au fond de lui, qui traînait depuis le décès de sa sœur". Il ajoute que c’était "quelqu’un de différent, avec une hypersensibilité".
Une notoriété involontaire
Entre ces moments touchants, le "Caveman" a déballé des anecdotes de sa vie pendant 1 h 30. Entre sa notoriété et son image devenue iconique, sa vie de famille et son après-carrière : tout ce qu’il faut retenir de Sébastien Chabal.
L’ancien joueur de Bourgoin-Jallieu explique qu’il sait pourquoi il a été "choisi" pour être l’image du rugby français : "En 2007, lors de la Coupe du monde (en France), il fallait un personnage qui rassemble et qui soit impactant, et mon style de jeu était spectaculaire".
"Tout le monde pensait que ma notoriété allait s’arrêter quelques mois après, moi le premier, parce que je ne suis pas Antoine Dupont ou Zidane, je n’étais pas le meilleur joueur du monde", avoue Chabal. Son look fascinant avec sa barbe et ses longs cheveux en Angleterre, est involontaire : "En fait, c’était pour me cacher, qu’on ne me voie pas. Ça n’a pas trop marché" raconte-t-il en riant.
Sa richesse, un problème dans l’éducation de ses filles ?
Derrière son apparence rustre se cache un mari et père de famille. "Sea Bass" veille à éduquer ses filles de manière qu’elles soient heureuses et puissent faire ce qu’elles aiment. Cependant sa situation financière l’inquiétait sur la relation qu’auraient ses enfants à l’argent : "La valeur de l’argent, elles la connaissent et ne sont pas capricieuses. Sur ce point-là on a réussi avec mon épouse. Elles ont vu qu’on n’était pas des flambeurs", raconte-t-il, soulagé.
Annick Chabal, femme du rugbyman depuis qu’il joue à Bourgoin-Jallieu, est "un pilier" de la vie du "Caveman". Ce dernier explique comment il a évolué à ses côtés : "Elle m’a aidé vraiment à me comprendre et à m’écouter dans les relations interpersonnelles". "C’est quelqu’un de très intelligent et heureusement qu’elle était là parce que je pense que j’aurais pu faire plein de conneries", explique celui qui se décrit comme "excessif".
Chabal l’entrepreneur
Retiré des terrains du ballon ovale depuis 2014, l’homme de 47 ans a été le rugbyman le mieux payé en France avec 800 000 euros annuels, après la Coupe du monde 2007. Pour autant, Chabal ne veut pas d’une retraite dorée sans aucun projet. Il multiplie les apparitions à la télévision et se lance dans l’entrepreneuriat.
En 2019, avec deux associés il décide de racheter Ruckfield, une marque de vêtements dont il était l’égérie. Il assure que son chiffre d’affaires est deux fois et demie plus élevé en cinq ans.
Les burgers de JO, son dernier projet, est en commun avec un champion du monde de burger, le Nîmois Joannes Richard. Le concept : le premier mercredi du mois, tous les restaurants partenaires proposeront à leur carte deux burgers signature du spécialiste. En conclusion de l’entretien, malgré sa carrière et tous ses projets, à la question "quelle est ta plus grande fierté", Chabal répond sans hésitation : "Mes filles"
ASB : "PATRIMOINE IMMATÉRIEL DE BÉZIERS" !
CE qui ne tue pas rend plus fort".
"La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque fois"!