https://actu.fr/occitanie/beziers_34032 ... 69852.html
Alors que le vente du club de Béziers se fait toujours attendre malgré la confiance affichée par le maire Robert Ménard, voilà que l'affaire du logo de l'ASBH refait surface...
Cet article est réservé aux abonnés
Alors que la vente du club de rugby de Béziers est imminente, voilà que ressurgit l'affaire du logo. Le maire Robert Ménard devrait recevoir une proposition...
Alors que la vente du club de rugby de Béziers est imminente, voilà que ressurgit l’affaire du logo. Le maire Robert Ménard devrait recevoir une proposition… (©Icon LR)
Par Clément Mazella Publié le 22 oct. 2024 à 17h02
Voir mon actu
Il y a plusieurs semaines déjà, la vente du club de rugby de Béziers était imminente. Sauf qu’elle n’est toujours pas effective. Auprès de Midi Libre, le maire Robert Ménard, dont la municipalité est propriétaire de l’ASBH, s’est montré très confiant, assurant que « les choses avancent. Nous sommes au bout. Nous attendons encore une petite chose. C’est quasiment fait ». Le dossier de la vente serait toujours entre les mains de l’Autorité de régulation du rugby, qui ne voit pas venir certaines garanties. Et voilà qu’actuellement refait surface la fameuse « affaire du logo » de l’ASBH, dont la décision de justice fait l’objet d’un appel. Selon les informations d’Actu Rugby, Robert Ménard pourrait recevoir une proposition.
La vente du club de Béziers se fait attendre
En cas de vente, Béziers basculerait sous pavillon irlandais. Ex-patron de l’écurie de F1 Jordan Grand Prix, Eddie Jordan est à la tête du consortium, soutenu par la société irlandaise Strangford Capital, qui s’intéresse au rachat du club aux 11 boucliers de Brennus.
Les moyens financiers seraient solides, sauf que l’Autorité de régulation du rugby attend toujours qu’on lui apporte certaines garanties afin de valider la vente du club, qui se fait donc attendre, ce qui interpelle de plus en plus les supporters biterrois.
Le maire de Béziers, Robert Ménard, qui a œuvré pour maintenir à flot l'ASBH, assure que les finances sont saines.
Le maire de Béziers, Robert Ménard, est confiant quant à une vente imminente du club de rugby de la ville. (©Icon Sport)
Épinglé par la cour des comptes
Début octobre 2024, le club de rugby de Béziers, dont la mairie est devenue propriétaire lors de l’été 2021, via une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), a par ailleurs été épinglé par la Chambre Régionale des Comptes d’Occitanie qui a passé au crible les comptes et la gestion de l’ASBH (SASP et Association) sur les saisons 2018-2019 à 2022-2023.
Le verdict est tranchant : dans un rapport détaillé de 57 pages, elle révèle un déficit chronique de la SASP en dépit de l’accroissement des subventions de la ville. La CRC d’Occitanie met aussi en avant que l’implication de la ville de Béziers « est la plus importante parmi les soutiens publics » des clubs de Pro D2.
À lire aussi
« Déficit chronique », mairie très présente : le club de rugby de Béziers épinglé !
L’affaire du logo refait surface
En parallèle, l’ASBH est toujours engagée dans une procédure judiciaire, dans l’affaire dite du logo. En novembre 2023, une Biterroise, Constance Calandri, profitait d’une errance au niveau de la gestion du club de Béziers afin de déposer auprès de l’Inpi (Institut National de la Propriété Intellectuelle) la marque ASBH (logo et nom). Celle-ci était retombée dans le domaine public depuis… 2020.
En 2010, Cédric Bistué, alors président de la partie professionnelle du club, avait déposé le logo et le nom auprès de l’Inpi, pensant que cela était valable 20 ans. Cela ne l’était que pour 10. Et lorsqu’il a démissionné en 2020, personne n’a songé à renouveler le dépôt auprès de l’Inpi. Signalons au passage que le logo d’un club appartient à son association, et qu’il est surprenant de voir dans le cas de Béziers que c’est le président de la structure professionnelle qui a agi auprès de l’Inpi.
L’affaire du logo a par ailleurs été pointée du doigt par la CRC d’Occitanie. « La SASP a versé plus de 128 000 € à l’association entre 2021 et 2023 pour utiliser une marque qui n’avait pas fait l’objet d’un renouvellement auprès de l’Inpi », peut-on notamment lire dans son rapport. Sur la démarche de Constance Calandri, elle précisait : « Les démarches ont fait l’objet d’une publication au BOPI le 22 décembre 2023 et aucune opposition n’a été formée durant les deux mois de délais légaux. Les droits attachés à la marque seraient ainsi susceptibles de lui appartenir ».
Constance Calandri, qui a déposé auprès de l'Inpi en 2023 la marque ASBH, serait prête à cesser à cesser sa procédure en appel.
Constance Calandri, qui a déposé auprès de l’Inpi en 2023 la marque ASBH, serait prête à cesser à cesser sa procédure en appel. (©LaRevolte)
Une proposition à Robert Ménard
Le 11 juillet 2024, le tribunal judiciaire de Marseille a toutefois condamné Constance Calandri à verser 10 000 euros de dommages et intérêts ainsi que 7 000 euros de frais de justice, dont la moitié à l’association ASBH, mais aussi à transférer la propriété des marques ASBH au club. La Biterroise a interjeté appel, et l’audience est prévue pour mars 2025 au tribunal d’Aix-en-Provence.
Selon les informations d’Actu Rugby, la dépositaire du logo ASBH, Constance Calandri, serait prête à cesser sa procédure en appel. En mettant une condition : elle propose au maire Robert Ménard de céder la marque ASBH à la ville de Béziers, et non au club.
L’ancienne employée d’accueil de la mairie de Béziers jugerait inconcevable de faire confiance au club, dont le logo a été délaissé par ses dirigeants durant des années. L’ASBH fait partie des joyaux de la ville, avec des citoyens qui ont grandement contribué financièrement, et il lui semblerait logique que la marque revienne à la ville de Béziers afin que celle-ci garde toujours un œil sur le club.
Si un accord est trouvé, cela permettrait de définitivement clore le dossier « de l’affaire du logo ». Et peut-être même plus d’accélérer la vente du club…
On ne voit pas le temps qu’il fait, on ne voit pas le temps passer.
Chacun fait son temps, prenant sa peine derrière sa charrue ; ceux qui s’en reviennent, ceux qui s’en vont.