de JM » Lun 1 Déc 2025 15:36
Bob n'a pas disparu reportage sur rugbyrama :
Bobby Skinstad a évoqué, dans un podcast, sa tumultueuse relation avec Rassie Erasmus du temps de leur carrière de joueur. Si les deux troisième ligne sud-africains ont vécu dans la détestation l’un de l’autre, l’actuel dirigeant de Béziers reconnaît que le sélectionneur des Boks a accompli des miracles du côté de Pretoria.
Dirigeant de Béziers depuis un an, Bobby Skinstad (49 ans) est une voix qui résonne encore fort en Afrique du Sud, de par son statut d’ancien capitaine des Springboks.
Récemment invité du podcast The Good, the Bad and the Rugby, le troisième ligne aux 42 sélections s’est notamment montré prolixe au sujet de sa "terrible" relation avec l’actuel sélectionneur des Springboks Rassie Erasmus (53 ans), un de ses anciens partenaires : "Nous étions en compétition pour le même poste, le numéro 7, a expliqué Skinstad. J’étais tellement arrogant que je ne croyais en rien d’autre qu’en ce qui était le mieux pour moi ; et il en faisait probablement de même." Leurs carrières se sont chevauchées à la fin des années 1990 et au début des années 2000. L’inimitié, qu’ils ont alors partagée, a donné lieu à maints échanges virils et loin d’être corrects : "Je pourrais facilement vous sortir des anecdotes où il m’a donné un coup de poing dans un ruck alors que nous étions dans la même équipe en sachant que j’ai fait la même chose."
"Ce type a perfectionné son art"
Le temps a fait son œuvre, depuis. Et le chemin parcouru par Rassie Erasmus a amené son ancien alter ego à revoir son jugement : "On a définitivement enterré la hache de guerre car j’étais commentateur pendant dix ans, pendant qu’il s’aguerrissait en tant qu’entraîneur, révèle le vainqueur de la Coupe du monde 2007. J’ai donc pu constater son évolution et le travail qu’il a accompli. Franchement, le respect que j’ai pour lui est immense : il m’a vraiment influencé par son travail acharné, son implication, sa compréhension, ses compétences… Ce type a perfectionné son art."
Le dirigeant biterrois salue, plus globalement, l’impact de Rassie Erasmus sur le rugby sud-africain : "Il a travaillé incroyablement dur pour faire de l’équipe nationale un élément essentiel qui procure un sentiment de bien-être à la plupart des Sud-Africains. Avant, c’était un petit public blanc ; maintenant, tout le pays s’arrête quand les Boks sont sur le terrain." Les compliments de Bobby Skinstad ont d’autant plus de valeur qu’ils ne viennent pas du cœur, comme l’intéressé l’a clairement exprimé dans ce podcast : "Je n’ai aucune raison d’être là à chanter ses louanges car nous nous détestions."