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Dossier halles de Béziers : les commerçants qui ont choisi de partir et de voler de leurs propres a
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Dossier halles de Béziers : les commerçants qui ont choisi de partir et de voler de leurs propres ailes
La Gargote des halles a tiré le rideau depuis le 6 janvier dernier.La Gargote des halles a tiré le rideau depuis le 6 janvier dernier. DIANE PETITMANGIN
Marchés, Béziers, Commerce
Publié le 20/01/2024 à 08:01
DIANE PETITMANGIN
Quelques-uns des "historiques" des halles biterroises, pas convaincus par les propositions de Biltoki, le futur gestionnaire des lieux, ont choisi de partir le 4 février prochain et de se réinventer ailleurs.
Maison Selvo. "Humainement et psychologiquement, ces derniers mois ont été éprouvants". Geoffrey Poulaillon, "un nom qui ne s'invente pas quand on est volailler", a repris la Maison Selvo il y a quatre ans. Mais il a choisi de quitter les halles pour "voler de ses propres ailes", peu satisfait par les conditions posées par Biltoki.
"Je veux plus de sécurité mais on nous propose un contrat d'un an renouvelable. Et une vision d'avenir, or ce sera la même chose au niveau des heures d'ouverture, exceptée celle du vendredi après-midi, alors que les loyers seront multipliés par 3 ou 4. Je souhaite que ça marche, beaucoup de gens le méritent, mais ce sera sans moi".
Voler de ses propres ailes
Le cœur serré, "il est content de s'installer ailleurs" mais admet que "jamais on ne retombera sur une telle ambiance. Tous les matins, on partage un p'tit déj ensemble ou on prend l'apéro le week-end". On le retrouvera en avril dans le quartier des Arènes, en lieu et place de "l'ancienne papeterie de Monsieur Réquénat".
La Boîte à fromages de Sophie Sandonato, crémière de mère en fille depuis soixante ans, s'en va également, "dans la douleur, j'ai trop mal au cœur. On était d'accord pour la rénovation mais pas pour ce projet-là."
"La dernière semaine sera terrible"
Se désolant de voir ses vitrines réfrigérées "partir à la poubelle car elles sont soudées", elle quittera les halles le 28 janvier. "Je ne veux pas faire la dernière semaine, ce sera terrible". Mais elle n'ira pas loin car elle espère rouvrir, dès la mi-février, une boutique au 22 rue Léopold-Dauphin, près de la rue de la République.
Le Rouget Bleu, le restaurant de fruits de mer, lui, met ma clé sous la porte. "Si je restais, il me fallait migrer côté restaurant et ouvrir le soir. Ça ne m'intéressait pas". Sylvain Picard "va changer de branche et monter une entreprise d'import". Il ne comprend pas trop le recours à Biltoki : "Il suffisait à la mairie d'embaucher deux jeunes titulaires de BTS en technique d'animation commerciale et de promotion et le tour était joué !".
La Gargotte des halles a tiré le rideau depuis le 6 janvier dernier. Et ne reviendra pas. "Merci à tous, on vous remercie pour toutes ces années" peut-on lire sur le tableau où figuraient les menus. Seb, Amandine et Alex vont poursuivre l'aventure à Sauvian,, avec La Cabane.
Le bar Le Marina est un cas à part : il se voit contraint de fermer car Biltoki dispose de son propre café. C'est le seul commerce à qui la fermeture a été signifiée sans possibilité de revenir après les travaux.
Deux étals étaient fermés lors de notre passage, ce jeudi, La cuisine du monde et Exotique Dream, sans que l'on sache s'ils sont fermés définitivement ou pas.
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Dossier halles de Béziers : l'exemple réussi d'une animation maison à Narbonne
Commerce, Béziers, Marchés
Publié le 20/01/2024 à 08:31
DIANE PETITMANGIN
Depuis 1998, Stéphane Romain est l'homme-orchestre chargé de faire vivre les halles de Narbonne. Animations récurrentes, partenariats, opérations saisonnières... l'homme fait feu de tout bois pour donner un supplément d'âme à ce marché couvert.
La réputation des halles de Narbonne n'est plus à faire, qui attirent un grand nombre de visiteurs à l'année, de toute la région – certains Biterrois s'y octroient même une petite virée de temps à autre. Certes, l'incontournable stand de Bebel y assure le spectacle mais pas seulement.
La clé de ce succès est peut-être à rechercher dans l'animation dynamique conduite depuis 26 ans par Stéphane Romain, infatigable bateleur lorsqu'il s'agit de défendre son terroir et les commerçants et artisans qui peuplent ce marché couvert.
Un animateur payé par les étaliers
Après une rénovation de fond en comble au début des années 1990, la question "comment faire vivre les lieux" s'est posée avec acuité. "Les professionnels présents auraient pu faire le choix de prendre en charge l'animation eux-mêmes pour défendre leurs halles et leur métier mais le bénévolat, quand on a des boulots aussi prenants, ça s'essouffle vite".
L'Association des commerçants et artisans (ACA) des halles de Narbonne fait donc le choix d'embaucher et rémunérer une personne dédiée en 1998. Tandis que la Ville, propriétaire et gestionnaire des lieux, verse à ce titre une subvention annuelle.
Proposer des partenariats
Le reste vient des cotisations des adhérents de l'ACA et des fonds propres générés par les lotos gourmands, bodegas et autres sponsorings mis en place.
"Il ne s'agit pas seulement de faire des animations mais aussi de proposer des partenariats. On assure, par exemple, l'accueil des nouveaux Narbonnais. Non seulement, ceux-ci ont droit à une visite des lieux mais aussi à un buffet réalisé par les commerçants des halles".
Lieux de convivialité ou marché ?
Nocturnes deux fois par an, ateliers pédagogiques avec les enfants autour d'un thème, loteries pour gagner un cabas, roue de la chance, opération pour mettre en valeur un métier comme "Aux petits rognons" pour les tripiers, "Par ici la bonne soupe"...
Pour Stéphane Romain, "la richesse vient de ce côté patchwork des étals. Même si l'on peut venir manger et boire un verre et qu'il s'y passe toujours quelque chose, on a voulu garder ce côté marché. Avec Biltoki, il me semble qu'on parle plus de lieux de convivialité que de marché proprement dit".
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