de Bleu-Rouge » Ven 3 Oct 2025 08:35
"Il est palpitant de recevoir une équipe comme Carcassonne", assure David Irazoqui, entraîneur des arrières de Béziers
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David Irazoqui (au centre) a prévenu ses joueurs : "Pour gagner au rugby, il faut être présent dans l’investissement, sur le combat. Il faut gagner le territoire.
Le duel de Béziers face à Carcassonne, ce vendredi 3 octobre (19 h 30), s’annonce détonnant et musclé devant. Derrière, Béziers, qui s’appuie sur des joueurs véloces n’évoluant pas à leur poste habituel, misera encore sur sa vitesse d’exécution. David Irazoqui, l’entraîneur des trois-quarts fait le point.
Ce duel face à Carcassonne ne revêt-il pas une importance toute particulière pour Béziers ?
C’est un match important, mais comme tous ceux à domicile. Nous sommes un peu sur le courant alternatif entre les rencontres à la maison et celles à l’extérieur. Nous avons donc besoin d’avoir de bonnes performances chez nous. C’est aussi important pour bien finir le bloc et assurer une invincibilité au stade Raoul-Barrière sur la première partie de la saison.
D’autant que l’USC est un adversaire direct au classement…
Oui, bien entendu. Il faut essayer de marquer des points contre ces équipes. Mais je le répète, si cela en avait été une autre, cela aurait été pareil. Cette semaine, nous nous sommes occupés pas mal de notre jeu, même si évidemment, nous avons observé Carcassonne… Je suis d’ailleurs assez admiratif du début de saison que font les Carcassonnais alors qu’on leur promettait, un peu, une vie difficile. À nous de faire les choses dans l’ordre, de nous mettre au niveau de la division et de livrer une prestation aboutie pour aller chercher un résultat positif..
N’y a-t-il pas une pression particulière sur ce dernier match du bloc ?
Je ne crois pas qu’il y ait une pression particulière. Il y a plutôt un enthousiasme et une sorte d’excitation. Il est assez palpitant de recevoir une équipe comme Carcassonne, qui est à côté de chez nous. On espère jouer devant du monde et vivre un bon moment parce que je pense que ça doit être aussi une fête du rugby avec deux clubs voisins qui s’affrontent.
Cela passera par quoi ?
Aujourd’hui, pour gagner au rugby, il faut être présent dans l’investissement, sur le combat. Il faut gagner le territoire. Carcassonne fait quand même un sacré début de saison. Les Audois sont emmenés par Bernard Goutta, un homme qui a beaucoup de caractère et qui le transmet à son équipe. Donc oui, le cela commencera encore devant. Il faudra répondre présent sur l’engagement physique.
Des joueurs n’évoluent pas à leur poste à l’image de Nicolas Plazy, recasé au centre. Beaucoup d’ailiers seront alignés encore alignés face à Carcassonne. Comment vous organisez-vous ?
Le rugby a évolué. Il faut beaucoup de vitesse. Les joueurs ont un critère vitesse à remplir. Le fait justement que ce soit des ailiers, ils ont des capacités à courir vite. Nicolas Plazy, est assez complet. Il est capable d’être présent sur la dimension défensive, aussi. Nous travaillons au quotidien au niveau des positions, des placements, sur le fait de changer un peu les réflexes d’ailiers, ceux de fond de ligne afin d’avoir une activité nécessaire en milieu du terrain où il y a plus d’activités. Et un joueur comme Nicolas Plazy répond plutôt présent depuis le début de la saison.
À Carcassonne, c’est plutôt le collectif que vous craignez ou des individualités ?
Leur collectif est quand même assez conséquent. La saison dernière, les Carcassonnais ont vécu une aventure sportive et humaine qui les a sûrement soudés. Ils sont décomplexés. Collectivement, ils proposent des choses intéressantes. On sent qu’ils sont liés, qu’ils ont envie de travailler les uns pour les autres. À l’intérieur du groupe, bien évidemment, il y a des individualités. Ils ont des joueurs qui jouent très bien au rugby. Ils ont un très bon numéro 10 qui alterne bien le jeu, un très bon arrière. Et ils ont un très bon numéro 8 aussi.
Comment doit évoluer le jeu de votre équipe ?
Nous avons des réflexes collectifs qui marchent plutôt bien, mais je crois que nous avons encore beaucoup de travail à accomplir. L’objectif va être d’innover à un moment donné, mais je crois que là, on a besoin d’ancrer les bonnes attitudes. Nous sommes en place offensivement. Mais notre jeu manque encore d’un peu d’alternance, de lecture situationnelle. Nous avons un peu de boulot pour être vraiment sur de la continuité.
Comment expliquez-vous ce manque de continuité alors que vous avez, derrière, quasiment les mêmes joueurs que la saison écoulée ?
Nous avons comme je l’ai dit, des joueurs qui ont été replacés. Par exemple, Paul Record qui a beaucoup joué en 13 l’année dernière, vient de jouer tous les matches en 12. Nicolas Plazy qui évoluait à l’aile, joue au centre. L’arrière Victor Dreuille a enchaîné les matchs à la charnière. Donc oui, ce sont des joueurs qui étaient là, mais qui n’étaient pas alignés ensemble et au poste auquel ils évoluent. Il faut donc retrouver une certaine cohérence, un alignement, qui je pense pour l’instant est plutôt efficace. Mais qu’il faut qu’on arrive à renforcer et à rendre encore meilleur.
Les compositions d’équipe : pour Béziers, ce sera sans Clément Doumenc
Il se faisait un plaisir de disputer ce duel face à Carcassonne, son ancien club. C’est raté pour Clément Doumenc. Touché aux ischios, il a dû déclarer forfait. C’est une charnière inédite qui débutera ce match avec Samuel Marques en neuf et le demi de mêlée Damien Anon, à l’ouverture.
BEZIERS : Amaya- Courtaud, Plazy, Recor, Réau- (o) Anon – (m) Marques- Abescat, Pauta, Ancely- Dodson, Eru- Arroyo, Boulassel, El Maslouhi. Remplaçants : Lalevée, Amrouni, Gayraud, Koen, Camacho, Labat, Judge.
CARCASSONNE : Gianet- Railevu, Naivalu, Puletua Tutuvuli- (o) Perez- (m) Pichon – Dreno, Hoarau, Fadli- Oulai, Manchia- Lorenzon, Moreno, Taofifenua. Remplaçants : Tabarot, Arnold, Iftimiciuc, Timani, Chalis, Patilla, Guyot, Sauzaret.
ASB : "PATRIMOINE IMMATÉRIEL DE BÉZIERS" !
CE qui ne tue pas rend plus fort".
"La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque fois"!