de Bleu-Rouge » Ven 16 Mai 2025 10:16
Ce soir, nous vivrons un moment particulier : le dernier match de Gabin Lorre sous nos couleurs.
L’enfant du club, un peu notre petit frère à tous, va prendre son envol la saison prochaine pour rejoindre les grands. Mais avant cela, il aura l’occasion de faire vibrer une dernière fois le stade qui l’a vu grandir.
À seulement 23 ans, Gabin a déjà marqué l’histoire de l’ASBH :
• il jouera ce soir son 80e match sous nos couleurs en Pro D2
• 39 essais inscrits
• 4 drops décisifs
• Et une énergie contagieuse à chaque apparition
Gabin, c’est un sourire, une passion, un engagement sans faille, et une fierté immense pour tout un club.
Ce soir, pour sa dernière, Raoul-Barrière chantera pour lui.
Merci pour tout, Gabin. Ce n’est qu’un au revoir.
ASBH – Brive : après la désillusion, les Biterrois veulent offrir une belle fin aux partants
L’ASBH affronte Brive, ce vendredi 16 mai (21h), dans un match sans enjeu pour les Biterrois, à part celui d’offrir une belle fin à ceux qui s’en vont.
La lente mélodie d’une fin de saison dans la désillusion a fini par envahir les esprits biterrois. Un air prise de tête, impossible à chasser, installé en milieu de saison après qu’une avalanche d’éléments extérieurs a déferlé sur les larges épaules de la bande à Pierre Caillet. Certains ont nié, dédramatisé, ou préféré fermer les yeux face à la situation du club ces derniers mois. Mais la réalité, c’est qu’à la fin, tout s’est écroulé.
Les Héraultais ont longtemps résisté, animés par leur courage et leur folie. La mentalité "de pirates" et le talent de ces garçons ont permis d’être en vie dans le top 6 jusqu’à l’avant-dernière journée. Puis patatras, à Sapiac, jeudi dernier (42-17). Le poids des absents, des invisibles repreneurs et des affaires extra-sportives était trop lourd à porter. Le rêve d’une participation historique aux phases finales pour la deuxième année consécutive s’est envolé.
"La pilule va être dure à avaler. Ça va prendre du temps", s’émouvait Gabin Lorre, l’arrière biterrois en partance pour Lyon la saison prochaine. Malgré "le très beau discours de Pierre (Caillet, le manager)" à la fin du match, la déception était impossible à chasser. "Il fallait bien qu’il y ait un septième. Sur la fin de saison, on n’a tout simplement pas été au niveau des six premiers", pestait David Irazoqui, le coach de l’attaque.
En l’honneur des partants
Néanmoins, devant les micros, les joueurs de l’ASBH refusaient de se cacher derrière la situation que traverse le club depuis l’arrivée des nouveaux repreneurs en novembre dernier. Ce sont leurs prestations qui ont coûté le top 6.
"Un moment donné, on a un peu perdu notre rugby", avouait Irazoqui. "La qualif', on ne la perd pas là. Petit à petit, je voyais au fur et à mesure de la saison qu’on était en train d’exploser. T’as beau essayer de tout donner, quand ça ne passe plus, ça ne passe plus", constatait le mythique pilier Francisco "Chico" Fernandes, 40 ans. Difficile d’oublier, malgré tout, les absences de Charly Malié, Samuel Marques ou Clément Ancely, les patrons du vestiaire et garants du jeu rouge et bleu.
L’enjeu sera absent, vendredi soir. Alors, quelle motivation pour la der' à Raoul-Barrière ? Rendre hommage à "Chico" et ses quatorze saisons dans l’Hérault. À Gabin Lorre, le meilleur joueur des deux dernières saisons. Mais aussi à Marco Trauth, Jose Luis Gonzalez, Yanis Boulassel, Branden Holder, Tim Nanai-Williams et Harry Glynn. Pour eux, Béziers doit réussir sa dernière danse.
"Ce mec mérite un énorme respect" : pour la dernière de la saison, l’ASBH va fêter ses joueurs sur le départ
Pour son dernier match de la saison contre Brive ce vendredi 16 mai (21h), malheureusement sans enjeu, l’ASBH va honorer ses partants, dont les emblématiques Chico Fernandes et Gabin Lorre.
Les équipes
BEZIERS : Lorre – Courtaud, Nanai-Williams, Gontineac, Reau – (o) Aubry, (m) Camacho – Benoy, Abescat, Doumenc (cap) – Gayraud, Dodson – Arroyo, Gonzalez, Fernandes.
Remplaçants : Boulassel, El Maslouhi, Mailulu, Eru, Anon, Glynn, Van Bost, Rasamoelina.
BRIVE : Raffy – Noon, Biasotto, Rokoduri, Railevu – (o) Laranjeira (cap), (m) Sidobre – Gué, Lavergne, Tuivaka – Ratuva, Voisin – Kiteau, Hamel, Lager.
Remplaçants : Algay, Chauvac, Van Eerten, Geneste, Verdu, Pimienta, Keletaona, Moala.
Ce n’est sans doute pas le "au revoir" qu’ils souhaitaient. Vendredi soir, aux alentours de 23h, ils auraient préféré boire une bière en pensant aux phases finales, plutôt qu’aux vacances. Mais Gabin Lorre, Chico Fernandes et les autres partants (Marco Trauth, Jose Luis Gonzalez, Yanis Boulassel, Branden Holder, Harry Glynn) tenteront de laisser une dernière belle image, face à Brive, pour leur der' sous le maillot rouge et bleu.
"Le retour de Montauban (42-17) a été dur. On n’est pas prêt d’avaler la pilule", lâchait Lorre, qui prendra la direction du LOU l’été prochain pour trois saisons.
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Néanmoins, l’arrière ne veut retenir que le positif du club qui l’a fait monter au haut niveau. "Il y a un peu de nostalgie, de tristesse de quitter ce groupe et ce club. J’ai plein de bons souvenirs en tête. Je peux en citer des milliers. Je m’étais préparé à ce dernier match, mais je crois qu’on n’est jamais prêt", confiait-il, ce jeudi.
Il y en a un, en revanche, qui attendait cette der' avec impatience. Il espérait qu’elle arrive le plus tard possible cette saison, certes. Mais raccrocher les crampons lui permettra de souffler, à 40 ans et après 14 saisons dans l’Hérault. "Ce mec mérite un énorme respect. Quand on voit la saison qu’il sort l’an dernier, après le Mondial, à son âge, personne n’a fait ça", reconnaissait le jeune Gabin Lorre (23 ans).
"Après 40 ans, je languis aussi"
"C’est une fin de carrière que j’ai choisie. Tout le monde n’a pas cette chance. Il manque les phases finales, c’est ça qui fait un peu chier. Les phases finales avec les espoirs (qu’il entraîne) vont me remonter le moral. On avait encore une chance à Montauban, c’est un peu gâché. La semaine s’est concentrée autour des joueurs qui arrêtent. J’ai vraiment commencé à y penser cette nuit, avec le dernier entraînement, la dernière mise en place. Après 40 ans, je languis aussi", assurait-il dans sa bonhomie naturelle.
L’international portugais, qui a participé à la dernière Coupe du monde en France, avoue aussi qu’il était temps de passer la main. "Il y a un changement de génération, le rugby est complètement différent. Ce n’est plus pour moi. Voir tous ces jeunes, cette musique qu’ils mettent", se marrait-il. Sauf que le garçon n’est pas près d’arrêter d’écouter la chanson de "ces jeunes", puisqu’il pourrait intégrer le staff la saison prochaine.
ASB : "PATRIMOINE IMMATÉRIEL DE BÉZIERS" !
CE qui ne tue pas rend plus fort".
"La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque fois"!