de JM » Sam 13 Avr 2024 07:34
Forts d’un succès à la dimension offensive encore assumée face à Valence-Romans (56-24), les Biterrois se donnent de l’air par rapport à la concurrence et se tiennent prêts pour la bataille du podium, qui n’a pas encore délivré son verdict, dans son duel à distance face à Vannes et Provence Rugby.
Il faisait beau au Stade Raoul-Barrière, les anciens champions de France faisaient la haie d’honneur, les supporters avaient encore répondu présents frôlant la barre des 8.000 inconditionnels pour l’un des derniers rendez-vous à domicile et le spectacle fut à la hauteur des espérances avec 11 essais inscrits dans cette rencontre aux allures de festival offensif de part et d’autre. À ce petit jeu, ce sont les hommes de Pierre Caillet qui tiraient leur épingle du jeu. Eux, qui étaient vexés après être passés à côté de leur sujet la semaine auparavant à Rouen, cherchaient forcément un rebond pour mieux anticiper la suite des événements avec force. Mission accomplie avec le bonus offensif dans la poche et quelques certitudes toujours aussi bien ancrées dans le jeu héraultais.
Alors qu’une gestion est mise en place, afin de permettre à tous de s’exprimer au mieux, Béziers se nourrit d’une profondeur certaine pour tenter d’accéder à ses fins. Un constat partagé par le troisième ligne d’une soirée, Hans Nkinsi :"On a un effectif qui est complet sur toutes les lignes, même si parfois nous faisons preuve de quelques défaillances. Il y a une cohésion très forte, sur laquelle on s’appuie volontiers. On le ressent sur le terrain, c’est quelque chose à conserver à tout prix pour bien finir la saison." Pour tendre non par vers l’excellence qui n’existe pas, juste être souverain de sa philosophie, parfois outrageuse et décapante comme l’explique l’ancien grenoblois :"On souffre d’irrégularités, ce n’est pas le meilleur moment de la saison pour que cela survienne. Tout le monde pousse très fort derrière."
Une réplique qui doit perdurer
Alors que l’exercice du championnat touche quasiment sur sa finalité avant le début de la phase finale que les Rouge et Bleu ne rateront pas cette saison, le genre de succès prolifique obtenu face au VRDR ne doit pas faire tourner les têtes. Pas le style de la maison, mais une mise en garde utile pour impliquer comme il se doit tout un collectif, indique le natif du Congo :"C’est une bonne chose de rêver. Mais nos dernières productions à l’extérieur ne sont pas très constructives. Il faut donner plus, ce qui ne doit pas nous empêcher d’être ambitieux aussi." Un éternel équilibre à fignoler, entre des profils portés vers l’avant et d’autres plus classiques, qui, associés les uns aux autres, donnent une latitude importante au staff de l’ASBH pour étalonner comme il se doit un effectif censé monter en puissance les prochaines semaines.
Pour celui qui approche les 200 rencontres professionnelles au compteur depuis une carrière commencée en 2012, le retour au bercail qui l’a amené à poser ses valises en Biterre à nouveau, ne peut que se réjouir d’un tel contexte :"J’avais la pression en revenant ici. Je suis un Biterrois et j’ai encore des choses à prouver. On a un public rude et je sais que le droit à l’erreur n’existe pas. Franchement, ce n’est que du bonheur finalement. Il suffit de voir l’ambiance qu’il se passe dès l’échauffement pour le comprendre. Cela me donne des frissons. Je me dis qu’on ne peut que se transcender pour eux, pour le club." L’ASBH, calée sur le podium, aura trois déplacements pour une seule réception pour assouvir une envie irrépressible de phase finale