de Bleu-Rouge » Mer 7 Fév 2024 07:45
"On parie qu'on va trouver un repreneur, c'est aussi bête que ça" : les finances de l'ASBH électrisent le conseil municipal de Béziers
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Ce lundi soir, les discussions ont été agitées autour de l'ASBH.Ce lundi soir, les discussions ont été agitées autour de l'ASBH. MIDI LIBRE - MÉLISSA ALCOLÉA
Politique, Béziers
Publié le 07/02/2024
Ce lundi 5 février au soir, les élus du conseil municipal de Béziers ont voté pour le report d'un remboursement de 400 000 € que l'ASBH, le club de rugby en pleine ascension sportive, devait effectuer à la Ville. Robert Ménard a admis la nécessité de trouver un repreneur.
"C'est quoi le modèle économique de la SCIC ? Comment comptent-ils rembourser dans 2 ans ?" Ont-ils un projet pour cela ?" Ce lundi 5 février au soir, en salle du conseil, dans l'hôtel de ville biterrois, l'élu écologiste Thierry Antoine enflamme le débat autour des finances de l'ASBH.
Pour rappel, la Ville de Béziers a consenti, en octobre 2021, le versement d'une avance de 400 000 € à la Société coopérative d'intérêt collectif "Béziers sport développement", c'est-à-dire la société majoritaire au capital du club de rugby de Béziers. Une avance qui devait être remboursée au plus tard en 2 ans, soit en octobre 2023. Or, la SCIC a sollicité un report de 2 ans supplémentaires de cette échéance. Ce qui a été validé en conseil, non sans de vives discussions au préalable...
"Le public est revenu dans le stade parce qu'on a pris cette décision dans cette salle"
"La SCIC a 79 % du capital de la SASP (les propriétaires du club). On avait besoin de cette structure en attendant un repreneur", a rappelé Robert Ménard, soulignant le rôle proactif de la municipalité pour préserver certaines structures, à l'image des Galeries Lafayette, de Clareton et de l'ASBH. "Je trouve formidable, incroyable qu'on l'ait sauvé. Et de prouver que dans une ville moyenne comme Béziers, on peut avoir une équipe pro. Le public est revenu dans le stade parce que dans cette salle, on a pris cette décision !"
"La ville n'a pas la puissance économique pour financer le club"
"Mais la réalité c'est que la ville n'a pas la puissance économique pour financer le club", a rétorqué Thierry Antoine. Perdant son sang-froid, le premier magistrat biterrois a alors reproché à son opposant ses votes successifs sur le dossier ASBH. "Quel traître à ce club !", s'emportait-il, avant de le regretter quelques minutes plus tard et de lui demander "pardon".
"Si on n'a pas de repreneur, on se casse la gueule"
Christophe Huc, également dans l'opposition, dénonçait quant à lui "un manque de transparence" sur les choix opérés. Et de prévenir : "En octobre 2025, je ne voterai pas un prochain report qui laisserait le bébé au suivant..." (Robert Ménard ayant annoncé ne pas se représenter aux prochaines municipales). "Il n'y a aucun manque de transparence, répondait le maire. Pierre Caillet, l'entraîneur, était devenu très contesté en fin de saison, on s'est vu..." Et un rendez-vous a été fixé à mi-saison. "La collectivité sert à maintenir le club. Il est impensable qu'on le laisse tomber. On se met à rêver de phases finales. Vous n'avez pas envie de rêver ?"
Pour le maire, "la solution, c'est aussi le centre de formation car on n'a pas d'argent pour payer de gros joueurs." Et enfin d'admettre : "Si on n'a pas de repreneur, on se casse la gueule, c'est une catastrophe. Mais on parie qu'on va en trouver un. C'est aussi bête, aussi chou que ça."
ASB : "PATRIMOINE IMMATÉRIEL DE BÉZIERS" !
CE qui ne tue pas rend plus fort".
"La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque fois"!