de Bleu-Rouge » Dim 4 Avr 2021 08:40
Rugby : tout près du but, une nouvelle fois, les Biterrois se gâchent le plaisir
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Rugby XV, Hérault, Béziers, Sport
Publié le 04/04/2021
En perdant face à Rouen (23-25), à l’issue d’un match à leur main, les joueurs de David Aucagne ont perdu toute illusion de rentrer parmi les six premiers du classement.
Cette saison, les joueurs de l’ASBH demeureront désespérément branchés sur courant alternatif. Capables de briller face à une montagne d’Ovalie, comme ils l’ont prouvé face à Biarritz, ils peuvent également sombrer face à une équipe largement à leur portée.
C’est ainsi que plusieurs fois, alors qu’ils étaient en passe de décrocher leur qualification pour accéder au Top6, ils ont trébuché. De quoi, chaque fois, s’éloigner du haut de tableau et se faire même très peur, comme à la fin du mois de janvier, à l’issue de quatre défaites de rang. Ils avaient vu alors apparaître le spectre de la relégation à l’horizon et avaient dû batailler ferme pour retrouver le ventre mou du championnat.
Pas plus d’étincelles ce week-end
Ce week-end, ils n’ont pas, non plus, fait d’étincelles. Alors qu’ils avaient fait l’exploit d’aller s’imposer à Montauban, avaient limité la casse (15-12) chez une équipe de Soyaux-Angoulême en regain de forme, puis écrasé Biarritz, au terme d’un match abouti, ils ont perdu, ce week-end, face à Rouen (23-25). Un match qu’ils se sont gâché tout seul, dès le coup d’envoi avec l’expulsion de Jorji Saldadze, coupable d’un placage dangereux.
Ajouté à cela d’autres fautes, un engagement à géométrie variable et des choix tactiques pas vraiment judicieux et les Biterrois se sont, seuls, écartés de la course finale. Ils sont aujourd’hui 8e, à huit points d’Oyonnax, le 6e : un gouffre à cinq journées de la fin de la phase régulière.
C’est d’autant plus dommage qu’ils pouvaient désormais jouer sans pression, étant assurés de leur maintien. La situation n’a pas de quoi donner le sourire à David Aucagne, le manager général de l’ASBH, très déçu du comportement de ses joueurs face à Rouen : "Il y avait d’un côté des Rouennais qui avaient les crocs et en face, une volonté de se qualifier qui n’y était pas, alors qu’il était légitime d’avoir aussi les crocs pour y parvenir, regrette l’ancien demi d’ouverture international. C’est un peu à l’image de notre saison. Il faudra grandir et essayer d’évoluer, d’être capable d’être plus constants dans l’effort. Dans ce match, nous n’avons pas senti une équipe qui avait fait faim, qui avait la motivation pour aller chercher quelque chose. Même à la fin du match, quand Rouen tient le ballon pendant trois minutes, je n’ai pas l’impression que nous avons eu envie de soulever des montagnes. Nous sommes très déçus."
Manque de cohésion
En sachant que si tactiquement, ce ne fut pas fameux, défensivement, un secteur, où en règle générale les Biterrois sont solides, ce ne fut pas, non plus, des plus brillants avec trois essais encaissés : "Quand on prend des essais trop faciles, c’est qu’il y a un manque de cohésion et que l’on n’a pas fait ce qu’il fallait pour vraiment faire l’effort, ajoute, agacé, David Aucagne. C’est la défense qui nous montre l’état d’esprit. J’aurais voulu voir une équipe qui était beaucoup plus morte de faim que cela, qui avait envie d’avancer et qui soit intelligente pour ne pas trop gratter les ballons, étant donné que nous n’étions que quatorze. Nous avons fait l’inverse, alors que ce n’était pas forcément la meilleure chose à faire. Nous avons donc pris des pénalités."
Reste que les trois prochains duels ne s’annoncent pas piqués des vers. Jeudi, les Biterrois seront à Oyonnax qui a besoin de points pour être certain de rester parmi les six premiers.
Dans la foulée, ils accueilleront Perpignan dans un derby qui devrait être tendu. Les Catalans sont leaders et voudront se venger de leur défaite à l’aller contre Béziers (10-16). Surtout, ils sont toujours au coude à coude avec Vannes et doivent engranger un maximum de victoires pour demeurer au sommet.
Enfin, ils iront à Carcassonne, actuellement sur un nuage et très difficile à battre dans l’Aude. Bref, un menu copieux qui pourrait être difficile à digérer pour l’ASBH si elle ne redresse pas la barre.
ASB : "PATRIMOINE IMMATÉRIEL DE BÉZIERS" !
CE qui ne tue pas rend plus fort".
"La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque fois"!