JM a écrit:Arbitre central
L.Millotte
Juge de touche 1
M.Rouquie
Juge de touche 2
F.Masse
Arbitre nº4
J.CAMUS
Arbitre nº5
Arbitre vidéo
L.Sclafer
Il aime Béziers, Laurent Millotte!
Allez, on apprend à le connaitre................
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ProD2
CIFR : Peux-tu, pour commencer, nous décrire ta carrière d’arbitre et son déroulé ?
Laurent MILLOTTE : Avant de te répondre, je souhaite vous remercier pour la démarche initiée par l’équipe de l’Ile de France Rugby de valoriser le corps arbitral. Je suis ravi que vous m’ayez sollicité pour y participer. C’est aussi pour moi l’occasion de saluer les dirigeants et bénévoles de l’ES Vitry, club où je suis licencié depuis 2007, ainsi que ceux de l’ES Renault qui m’a accueilli à mon arrivée en région parisienne en 2003. Il est important pour moi de saluer le travail qu’ils réalisent au quotidien et de les remercier pour leur accueil.
Pour revenir à ta question, j’ai commencé à arbitrer à 15 ans dans le Comité du Roussillon. Je jouais à l’époque en Cadet et
me sentant souvent lésé par des décisions arbitrales, j’avais des discussions animées sur la règle et son application avec mon père, lui-même arbitre. Il avait pris goût à la fonction après avoir passé l’équivalent du LCA pour les besoins de notre club.
Ces discussions étaient l’occasion pour moi de m’intéresser à la règle, de transmettre les bonnes attitudes à mes coéquipiers ou d’utiliser les zones offertes à l’interprétation arbitrale (vous aurez deviné que je jouais demi de mêlée).
Un vendredi soir, je décidais d’accompagner mon père à une réunion de formation, afin d’en apprendre plus et peut-être échanger avec un de ces fameux arbitres … Ce fut une super expérience car je rencontrais des anciens joueurs et des dirigeants, tout autant passionné que moi par notre sport, et qui faisaient tout leur possible pour appréhender toutes les subtilités de la règle pour essayer de rendre service tous les we. Je décidais donc d’y retourner toutes les fois suivantes. Apprendre la règle et la restituer à l’écrit alors qu’on est scolarisé fut assez facile, je réussissais donc le premier examen (stagiaire).
Le moment se présenta où le formateur me demanda si je souhaitais franchir le pas et arbitrer. Quelques semaines plus tard, après quelques essais lors de l’entrainement de mon club (forcément avec des coéquipiers et des entraineurs bienveillants), me voilà désigné pour un match Junior Phliponeau. Ce fut un florilège de mauvais placements, avantages laissés sous pression, décisions mal adaptées, gestuelle inexistante. Mais pour ne pas rester sur ce sentiment d’inachevé, je retentais l’expérience les we suivants, en y prenant plus de plaisir.
Je gravis progressivement les différents échelons : Régional, Fédérale 3, Fédérale 2 tout en continuant à jouer en Universitaire et ensuite en Corpo jusqu’à ma promotion en Fédérale 1. J’accédais ensuite en ProD2 pendant un an et … retour en Fédérale 1. Et oui, il y a aussi des rétrogradations chez les arbitres ! Après 2 saisons en Fédérale 1, j’accédais à nouveau à la ProD2 en 2011, bien décidé à faire le maximum pour y rester.
J’y prends actuellement beaucoup de plaisir car les matches, notamment depuis 2-3 saisons, sont vraiment très serrés. Il faut être précis techniquement mais aussi avoir la capacité à trier les fautes sans incidence tout en gardant de la cohérence pour les 2 équipes.
Que doit faire un club pour favoriser les vocations d’arbitres en son sein ?
Le prérequis c’est qu’il y ait un climat propice dans chaque club. Cela passe par le comportement des dirigeants avant ou après match, l’éducation des supporters, le respect des décisions par les staffs et bien sûr privilégier les échanges après le match car il y a forcément matière à s’enrichir des différents points de vue (arbitre, joueur, entraineur, dirigeant, spectateur, …) par rapport à une situation de jeu donnée.
Au-delà de la « simple … » question de la Règle, il faut surtout que ces échanges permettent à chacun de comprendre le processus de décision de l’arbitre (incidence de la faute ? rapport de force ? contexte général du match ? …) qui a pu amener à prendre telle ou telle sanction ou laisser jouer.
En ce sens, les initiatives prises au niveau du CIFR ou de la FFR vont dans le bon sens en privilégiant l’implication des arbitres au sien de chaque Club.
Il faut aussi intégrer qu’un joueur qui connait la règle n’en devient que meilleur car il est plus efficace en adoptant un comportement positif. Sensibiliser les joueurs à la règle leur est donc profitable et peut susciter des vocations d’arbitrer plus tard.
Tu es le numéro 1 des arbitres franciliens, y a-t-il une génération qui pousse derrière toi et peut-on espérer avoir prochainement un arbitre du TOP 14 issu de l’Ile de France ?
Pour répondre à la première question, j’espère que les intéressés ne poussent pas trop fort pour me laisser encore un peu de temps ! Plus sérieusement, je suis assez content de voir beaucoup de jeunes arbitres Franciliens arriver dans les Divisions Fédérales avec une maturité dans l’arbitrage déjà significative.
Avec mon collègue Mathieu Delpy qui officie en ProD2, on essaie au maximum lors des formations de leur faire partager notre expérience.
A court terme, je souhaite tout le meilleur à Sylvain Brayelle et Quentin Janicot pour leurs désignations en Fédérale 1 Elite, antichambre de la ProD2. J’espère aussi qu’Alexis Darche pour sa 2ème saison en Fédérale 1 saura saisir sa chance rapidement. Enfin, j’ai une pensée très amicale pour Jean Lespes pour grands débuts dans cette division !
En terme de représentativité pour le Comité, j’espère que Mariane Gruel continuera à accumuler de l’expérience pour postuler sur des désignations de premier plan chez les Féminines.
https://ligueidf.ffr.fr/actualites/arbi ... t-en-prod2