https://www.midilibre.fr/2019/06/13/eri ... 253407.phpTrès bon article, porteur de beaucoup d'espoirs!
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Publié le 13/06/2019 à 11:22 / Modifié le 13/06/2019 à 02:20 S'abonner
Béziers est en finale du championnat de France cadet face à Agen, ce samedi (17 h 30), au Stade de France. Le président de l’association ASBH revient sur le travail effectué par le club sur la formation et la progression des jeunes.
Que pensez-vous de cette équipe de cadets ?
C’est une génération sensationnelle en termes de qualité de joueurs et de maturité. On a l’impression que rien ne peut arriver de mal à cette équipe ! Onze des joueurs, qui sont au pôle espoir, sont dans le top 100 du classement de la FFR. Tous les garçons de ce groupe se sont forgé un gros caractère en disputant des phases finales difficiles. Une de leur qualité est qu’ils sont capables de jouer au chat et à la souris avec leurs adversaires.
Comment faites-vous pour conserver au club des joueurs comme eux, certainement très convoités ?
À l’intersaison, ces onze joueurs ont été effectivement ciblés par des clubs. Nous n’avons peut-être pas les moyens financiers de certaines structures, mais nous possédons l’humain. Nous sommes une grande famille. Les gens sont proches les uns des autres. Nous travaillons, avant tout, pour leur avenir. Qu’ils soient champions du monde cadet, c’est bien. Mais ce n’est pas la finalité. La finalité, c’est de les accompagner dans leur future vie de sportif et d’homme. C’est parce que nous leur proposons tout cela qu’ils restent. Et nous essayons d’appliquer tout cela à l’ensemble du club.
Le parcours de ces cadets est en tout cas une belle locomotive pour les autres jeunes, non ?
C’est effectivement une vitrine, une locomotive. Cette équipe montre le travail à accomplir aux générations futures.
Pour en arriver là, il a quand même fallu se retrousser les manches !
Il y a quelques années, l’association était un peu comme un bateau ivre, il n’y avait pas de ligne directrice. Il y a 5-6 ans, il y a eu une certaine prise de conscience. Déjà, nous nous étions coupés de nos bases, des clubs du bassin. Il faut savoir que les joueurs de cette équipe de cadets viennent de tout le Biterrois.
Nous effectuons un travail formidable avec ces clubs, un travail de confiance. Nous mutualisons nos énergies. Nous ne sommes pas là pour les piller. Béziers n’a toujours existé qu’avec ces villages. Et si les jeunes s’entraînent avec nous, ils restent dans leur club. C’est à partir de cadets, qu’ils peuvent nous rejoindre.
La saison prochaine, l’équipe Gaudermen (cadets 1re année) sera constituée d’un rassemblement de tous ces clubs du Biterrois. Il faut que les meilleurs jeunes du bassin puissent évoluer au plus haut niveau. Nous sommes à même de les faire progresser car nous avons l’adversité nécessaire. Plus le bassin sera fort et plus nous serons forts ! Le fait que les gamins aient une double licence leur permet de jouer quel que soit leur niveau.
Sur quelles bases l’association a-t-elle été structurée ?
Il a d’abord fallu trouver un directeur sportif en la personne de Christophe Chollet. Nous avons aussi dû stabiliser les finances. Nous avons, aujourd’hui, un budget de 730 000 €. Quand nous sommes arrivés au club, les finances étaient en négatif. Depuis la saison dernière, nous sommes à l’équilibre.
Et ce, en grande partie grâce à Bernard Singla, le trésorier qui gère le club d’une manière formidable. C’est un homme de l’ombre à qui l’on doit en partie notre réussite. Nous avons aussi œuvré en termes de formation auprès des éducateurs. Tous sont diplômés. Il y a en a une quarantaine pour quatorze équipes.
Quel est l’état d’esprit que vous cherchez à inculquer à ces éducateurs ?
Avant tout, ils sont éducateurs dans un club chargé d’histoire et non entraîneur de l’équipe première. Nous sommes là pour former des joueurs selon une ligne directrice. Il y a trois ans, un de nos cadets a mordu au sang un joueur adverse. Il a écopé de deux matches de suspension et je lui en ai infligé deux de plus.
Combien coûte un tel déplacement à Paris ?
Il revient à 18 000 €. Il a été financé aux trois quarts par la mairie, le Département et des entreprises. D’ailleurs, on n’a plus de place sur le maillot pour y mettre les partenaires ! En tout cas, il y a un engouement étonnant autour de cette équipe. Ce sont plus de 300 supporters qui vont faire le déplacement au stade de France.
Comment souhaitez-vous voir évoluer le club ?
Nous avons reconstruit depuis la base. L’équipe espoirs n’a pas été à la hauteur de nos attentes, mais beaucoup de jeunes ont joué. Il faut maintenant densifier ce groupe espoir par un recrutement en interne. Le but est que le centre de formation soit alimenté à 70 % par du recrutement interne.
Comment vivez-vous ce match des cadets à Paris ?
Il y a un enthousiasme terrible mais aussi un gros travail d’organisation ! Nous voulons que ce soit une grande fête pour le club. C’est la première fois qu’une équipe rouge et bleu va jouer au Stade de France. Il faut prendre cet événement à sa juste valeur. Une lumière éclaire l’ASBH et chaque instant doit être apprécié. Nous allons entourer le groupe comme si c’était l’équipe pro. Attention toutefois à ne pas surjouer cette finale !
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